RÉSUMÉ DE LA PIECE
Un soir, en Guadeloupe, au milieu des cannes à sucre, une case abandonnée.
Trois d’amis se retrouvent, ils ont jusqu’au matin pour réaliser une fresque murale. L’une d’eux partage cette légende qu’on lui a racontée lors d’un séjour en Chine, les Amants Papillon.
Zhu Yingtai est une adolescente qui rêve d’étudier mais les jeunes femmes de l’époque n’ont pas accès au savoir, c’est donc déguisée en homme qu’elle partira à Hangzhou. Elle se lie d’amitié avec Liang Shanbo, son camarade de classe. Les trois ans révolus, elle doit rentrer chez elle, mais cette amitié s’est transformée en amour. Comment lui faire comprendre qu’elle n’est pas qui il croit ? Et comment vivre leur amour alors que sa famille a déjà tracé son destin ?
Les vies de Yingtai, Shanbo, Billie, Coco et Pierre vont s’entremêler. Aidés par les esprits des veillées, ils en ressortiront tous transformés et trouveront la force pour permettre la métamorphose des amants en papillons.


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NOTE DE MISE EN SCÈNE
Lors d’un séjour en Chine, j’ai découvert les Amants Papillon. J’ai été séduite par l’universalité des thématiques et la magie de la légende. La tradition orale a permis à cette histoire de traverser le temps.
En Guadeloupe, lors des veillées, les participants accompagnaient les conteurs avec la danse, les percussions et le boulagèl (bruits de bouche) - le Gwoka. Aujourd’hui ces soirées ont un caractère exceptionnel. Les traditions se perdent et les histoires disparaissent.
Raconter des histoires permet de découvrir l’autre et soi-même. D’établir des liens. Ici le croisement des cultures se fait entre une petite île des Antilles et l’Empire du Milieu.
Au cœur de la Guadeloupe, le temps et les espaces fusionnent. Le fantastique côtoie le réel en donnant vie aux personnages de la légende et en les faisant interagir avec les artistes de rue, porteurs d’histoires contemporains, venus peindre la façade de la case.
Comme une chrysalide qui se tisse, les couches de papier et de peinture se superposent sur le mur. Ils le couvriront de papier blanc, en signe de deuil, lorsque les amants meurent de chagrin.
L’épilogue devient alors une sorte de transe incantatoire qui permet la transformation. Les jeunes amants devenus papillons, s’émancipent et peuvent vivre leur histoire d’amour. Les artistes de rue, eux, révèlent leur fresque inspirée de ce de qu’ils viennent de vivre. Deux papillons y figurent, à l’intérieur desquels sont insérés des écrits/dessins réalisés en amont du spectacle, par les spectateurs,.
Aux saluts, nous quittons alors le fantastique pour rejoindre le monde des vivants en invitant le public à se joindre à un chant traditionnel qui clôture la veillée. Les spectateurs entrent ainsi dans la démarche de transmission, de découverte de l’autre et deviennent actifs dans la création artistique.